Les Jardins partagés
Les jardins partagés ont pour visée d’offrir à des personnes vivant des situations de précarité, d’isolement ou de fragilité sociale et familiale, de se retrouver autour d’un chantier commun. Cela leur permet de sortir de leur isolement, de s’investir dans une activité suivie, d’échanger avec d’autres et d’obtenir des légumes frais de qualité.
On vous invite à la découverte de ces jardins :
Le jardin de Verdun
Situé au cœur du quartier des Planchettes, est issu de la volonté conjointe du Secours Catholique et du Centre Social du quartier depuis 2010, explique Jean-Paul Boulier animateur sur le territoire de Meuse Nord. Ce jardin fait maintenant partie intégrante de la vie de ce quartier.
Des partenariats ont pu se développer, avec le Centre Social, puis l’AMP (Association Meusienne de Prévention) et enfin l’AMATRAMI, l’association meusienne accueille et accompagne des migrants.
Les jardins ne vivent pas en vase clos car ces structures partenaires présentent un public diversifié. Au début, on s’observe, puis on se mélange et on sympathise. Les épisodes de racisme, ainsi que les vols et dégradation ont diminué grâce à de bons échanges et même des projets menés à bien , comme la sortie-visite d’un maraîcher des Côtes de Meuse, l’Ecomusée d’Hannonville sous les Côtes puis celle d’un autre jardin partagé à St Maurice sous les Côtes. La Fête de l’AMATRAMI a permis en septembre de réunir les gens du quartier aux jardins des Planchettes où les jardiniers ont pu fièrement faire découvrir leur jardin.
Le jardin de Stenay
La situation à Stenay est un peu différente. Là, les jardins ont démarré à l’initiative du Secours Catholique qui y voyait un moyen concret de s’implanter grâce à une proposition collective susceptible d’attirer des personnes isolées. Celles qui sont venues étaient en très grande précarité et ne sont pas restées. La seule jardinière, excellente, ne trouve actuellement pas d’autres jardiniers. Le jardinage est un support, non un but en soi, et il est difficile de trouver des bénévoles qui aient la fibre de l’animation collective.
Le jardin de Saint-Mihiel
Il cherche encore son souffle, confie Maryline Rouhier, animatrice sur le territoire de Meuse Sud, mais a déjà bien évolué. Dans un petit verger, prêté par la paroisse, 3 ou 4 personnes se retrouvent régulièrement tous les 15 jours depuis 3 ans, et essayent à leur mesure de cultiver quelques légumes et fleurs pour leur propre consommation. Ce n’est pas un grand groupe de jardinières, mais elles sont motivées et le jardin constitue un bon support de liens. Il y a des dons de paroissiens, la parcelle s’est agrandie, il y a eu une petite récolte cette année. Et tous les espoirs restent permis pour le développement de ce projet
les jardins partagés de Boulay
Derrière la Maison du Département, font maintenant partie du paysage local. Avec ses 9 parcelles pour démarrer il y a 4 ans, le jardin est passé à 11 parcelles aujourd’hui. Le Département cherchait des partenaires et un porteur de projet, le Secours Catholique a répondu favorablement, rappelle René Sourassamy, l’animateur du territoire Est-Moselle. Après un démarrage lent, les jardins connaissent une belle vitalité, avec des personnes de tous âges, la plus âgée ayant 81 ans, et les plus jeunes étant les élèves de l’école primaire Lion Krauss. Après une année de flou dû à la situation sanitaire, les activités ont repris comme auparavant, autour de beaux projets : Halloween le 29 octobre, la soupe avec les légumes du jardin le 10 novembre et l’animation sur le thème de Noël le 8 décembre. On promet des contes, des cadeaux, et même le Père Noël en personne !
Le jardin de Saint Avold
La situation est presque identique pour ces jardins qui ont vu le jour il y a seulement un an. Le Département a désiré étendre l’action de Boulay à Saint Avold. Avec 6 parcelles, le projet progresse bien. Une visite a déjà eu lieu aux Jardins fruitiers de Laquenexy, à Schorbach et aux jardins de la Citadelle à Bitche. Les personnes qui s’occupent des jardins sont envoyées par les assistantes sociales, et sont accompagnées par des bénévoles du Secours Catholique.